Les produits de la mer sont une source majeure de protéine animale et un moyen d'existence pour de nombreuses populations. La production halieutique et aquacole a atteint 178 millions de tonnes d’animaux aquatiques en 2020 (FAO). Les questions environnementales sont au cœur des enjeux de ce marché. Elles garantiront l’approvisionnement à long terme en produits alimentaires d’origine aquatique.

Si le secteur de la pêche doit encore progresser pour gérer durablement les stocks* et réduire son impact sur les écosystèmes, l'aquaculture doit également s'inscrire dans une production durable. Par exemple, la substitution des matières premières non renouvelables que sont les huiles et farines de poisson issues de la pêche minotière. Ces dernières sont encore largement employées dans la fabrication des aliments de poisson d’élevage.

Substituer les matières premières controversées par la biomasse de microalgues va nécessiter une capacité à produire à grande échelle et à des prix compatibles : l'alimentation représente 50% des coûts de production en aquaculture.

N’oublions pas que les producteurs primaires des acides gras de la famille des oméga3 (EPA et DHA**) sont les microalgues, premier maillon de la chaîne alimentaire océanique. Ces oméga 3, qui s’accumulent en abondance dans la chair des poissons gras, sont essentiels au développement des stades juvéniles de nombreux animaux aquatiques et essentiels aux êtres humains, pour la santé cognitive, oculaire et cardiovasculaire, à tous les stades de la vie.

*: FAO 2022 : 35% des stocks mondiaux de poisson sont surexploités

**: EPA : Acide EicosaPentaénoïque; DHA: Acide DocosaHexaénoïque